Comment calculer le volume d'une cuve de récupération d’eau de pluie ?

Qu’elle soit enterrée ou hors sol, l’installation d’un système de récupération d’eau de pluie nécessite une évaluation soigneuse du projet. Déterminer la capacité adéquate d’un récupérateur nécessite de tenir compte à la fois de la consommation envisagée et du volume d’eau pluviale collectable. Les paramètres à évaluer sont très nombreux et les calculs complexes. Sans l’aide d’un professionnel, il est difficile d’obtenir un résultat fiable et précis. Il est toutefois possible d’effectuer soit même une première estimation simplifiée. Découvrons comment.

Comment calculer ses besoins en récupération et stockage d’eau de pluie ?

Première étape dans le calcul du volume d’une cuve de récupération : déterminer les usages du collecteur d’eau de pluie. Pour les usages domestiques, la consommation est relativement simple à estimer. En revanche, pour l’arrosage d’un jardin, les très nombreux paramètres rendent le calcul plus délicat.

Stockage d’eau pluviale pour un usage domestique

La réglementation n’autorise que certains usages domestiques pour l’eau de pluie : alimentation des WC, des lave-linge et de l’eau destinée à l’entretien des sols. À raison de 6 à 12 litres par chasse d’eau et 50 litres par lessive, ces usages représentent néanmoins une part importante de la consommation annuelle d’une maison.

L’installation de récupérateurs couvrant ces besoins génère donc d’importantes économies. Pour estimer la consommation à laquelle un récupérateur d’eau de pluie devra répondre, vous pouvez vous baser sur le tableau suivant :

Installation d’une citerne de récupération pour arroser un jardin

Contrairement à l’usage domestique, l’estimation des besoins en arrosage d’un jardin est très complexe.

Les paramètres à prendre en compte pour dimensionner des récupérateurs destinés à de l’arrosage

Les principaux critères permettant d’estimer les besoins en eau d’un jardin sont les suivants :

• Le terrain : surface du jardin, dénivelé, nature du sol.
• Le climat : zone géographique, exposition du jardin au soleil et au vent, etc.
• Les plantes : plantes potagères, arbustes, massifs fleuris, pelouse, etc.
• Les habitudes : arrosage limité ou intensif, période d’arrosage, etc.

Avec autant de paramètres, on comprend qu’estimer la consommation moyenne uniquement à partir de la surface du jardin ne peut être que très approximatif. Pour ce type d’usage, la meilleure solution consiste à faire appel à un spécialiste disposant d’outils et de base de données complètes pour.

Estimation simplifiée du volume d’eau consommé par l’arrosage d’un jardin

Pour vous orienter dans le choix de votre réservoir de récupération d’eau pluviale, voici quelques exemples. Ils sont très simplifiés, mais permettront de vous faire une première idée du volume d’eau de pluie à collecter pour arroser votre jardin :

• Climat océanique : 2 L/m² par arrosage
• Climat méditerranéen : 4 L/m² par arrosage

Vous pouvez ensuite multiplier ces chiffres par la fréquence à laquelle vous arrosez votre jardin : une fois par semaine, tous les jours, etc.

Utilisation d’un récupérateur pour de l’arrosage et le nettoyage de véhicules

Si vous envisagez d’utiliser également votre eau de stockage pour l’entretien de votre voiture, comptez jusqu’à 200 litres par lavage. Multipliez ces 200 litres par le nombre de nettoyages que vous effectuez en moyenne chaque année. Ajoutez-les ensuite à votre consommation estimée pour l’arrosage de votre jardin. Suivant vos besoins, vous pouvez prendre également en compte d’autres usages, comme l’entretien d’une terrasse par exemple.

Calculer le volume d’eau de pluie collectable par votre système de récupération

Seconde étape du calcul du volume de récupérateurs d’eau de pluie, celui de l’eau collectable. Car il ne suffit pas d'installer une cuve, encore faut-il pouvoir la remplir. Ce calcul dépend de deux éléments : la surface active de votre toit et la pluviométrie de votre région.

Déterminer la pluviométrie de sa zone géographique

La pluviométrie est un facteur important à prendre en compte dans l’estimation d’un système de récupération pluviale. La saisonnalité des pluies est tout aussi importante que le volume annuel de précipitations. À pluviométrie égale, une maison sur laquelle les pluies sont modérées, mais régulières, aura besoin de récupérateurs de plus petites dimensions qu’une maison recevant des pluies intenses, mais plus rares.

La pluviométrie variant fortement d’un département à l’autre, consultez cette carte des zones climatiques de France. Elle découpe la France en 29 régions climatiques et présente pour chacune leur précipitation annuelle et leur variation saisonnière.

Estimer la surface active du toit de sa maison

La surface active d’un toit correspond à la surface qui va effectivement recueillir l’eau de pluie et la transmettre à votre système de récupération. Elle est égale à la surface totale du toit multiplié par un coefficient de perte en eau de pluie. Celui-ci diffère selon la nature du toit de la maison (inclinaison, type de couverture). Voici quelques exemples :

• Toit en pente : 0,9
• Toit plat : 0,8
• Toit végétalisé : de 0,3 à 0,5

Ainsi, pour une maison ayant un toit plat de 120 m², la surface active de son toit sera de 120 x 0,8 = 96 m². Il reste ensuite à multiplier cette surface par la quantité de pluie par mètre carré de votre zone géographique pour obtenir le volume d’eau collectable par votre système de récupération.

Estimer la taille de votre cuve de récupérateur d’eau de pluie

Idéalement, le volume d’eau de pluie captable par votre système de récupération doit être supérieur ou égal à 1,75 fois votre consommation. Vous ne pourrez en effet jamais stocker et utiliser 100 % de l’eau que votre système collectera. Lorsque votre réservoir sera plein (lors de périodes humides ou de très fortes pluies), l’eau excédentaire sera directement évacuée par le trop-plein.

Si ce ratio est trop faible, vous devrez revoir à la baisse vos ambitions en termes d’auto-consommation, pour ne pas avoir à surdimensionner de manière exagérée votre cuve de votre récupérateur. Si au contraire il est trop élevé, vous pourrez vous tourner vers un système de récupération de plus faible capacité, ou n’y relier que certaines des gouttières de votre toit.

La capacité de votre citerne de récupération va également influer sur votre autonomie, notamment en période sèche. Plus le volume de votre collecteur sera grand, plus le pourcentage de couverture de vos besoins le sera. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès et à trouver le bon équilibre entre coût de l’installation de récupération et pourcentage de couverture.

Pourquoi le volume d’un récupérateur d’eau de pluie doit être déterminé avec précision ?

Le calcul de la taille d’une cuve de récupération d’eau de pluie est complexe. Pour répondre au mieux aux besoins et à la consommation d’eau estimée, une marge est souvent prise en compte. Celle-ci ne doit cependant pas être excessive.

Le niveau de stockage d’une cuve de récupération et son utilisation connaissent d’importantes variations saisonnières. En hiver, grâce aux pluies régulières, le réservoir se maintient à un niveau élevé, même en cas de forte consommation. En été, notamment lorsque l'eau est utilisée pour l’arrosage du jardin, la consommation excède fréquemment le remplissage de la citerne.

Pendant les périodes les plus sèches, la cuve du récupérateur peut ainsi se vider totalement, le réseau d’eau prenant le relais. Il est alors tentant de surdimensionner sa cuve de récupération d’eau de pluie, afin d’éviter d’avoir à payer cette eau. Ce calcul est pourtant rarement rentable : le surcoût d’un récupérateur de plus grande capacité excède de loin le prix de quelques mètres cubes d’eau consommés occasionnellement.

Vous l’aurez compris, déterminer la taille d’un collecteur d’eau de pluie est un processus complexe. Pour choisir le récupérateur répondant le mieux à vos besoins, n’hésitez pas à contacter nos techniciens au 02 99 69 20 82 ou par message :

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